• Maladies génétiques, renseignez-vous

    Maladies génétiques, renseignez-vous !

    Chaque race a ses prédispositions aux maladies génétiques propre, il est important de vous en informer avant l'achat et de vous assurer que le chiot que vous allez acquérir est issus du "mariage" de deux reproducteurs sains et dépistés.

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    Une maladie génétique, c’est quoi ?
    Qu’on les appelle maladies génétiques, maladies héréditaires ou tares héréditaires, ces affections sont présentes en grand nombre dans l’espèce canine puisqu’on en référence autour de 350, transmises par les gènes, elles peuvent survenir à la naissance ou apparaître plus tard et sont imputables au dysfonctionnement d’un ou de plusieurs gènes.

    Il convient de distinguer les maladies héréditaires, qui peuvent se déclarer plus ou moins précocement dans la vie du chien, des maladies congénitales, présentes à la naissance mais pas forcément d’origine génétique (virus, médicament).

    La fréquence de développement de ces maladies varie en fonction des races mais toutes les races canines sont concernées par ce problème, c'est ainsi que par exemple les chiens blancs sont prédisposés aux problèmes de surdité, les grandes races à la dysplasie de la hanche et les races miniatures aux luxations des rotules.

     

    Quelle est l’origine des maladies génétiques ?
    Trois mécanismes expliquent l’émergence et le développement d’une maladie génétique : l’effet fondateur, la sur-utilisation des reproducteurs, la consanguinité.

    L’effet fondateur intervient lors de la création d’une race : quelques reproducteurs (parfois moins d’une dizaine) sont isolés sur des critères morphologiques et comportementaux au sein d’une large population canine. Une anomalie génétique présente en très faible fréquence (<0,1%) dans la population d’origine peut exister chez l’un des chiens retenu pour former la race. L’anomalie involontairement sélectionnée devient alors fréquente dans le lot de reproducteurs.

    Le fort succès reproducteur (nombreuses saillies) de certains étalons porteurs d’une anomalie génétique conduit à la propagation de la maladie dans les élevages et le cheptel de la race. Les croisements entre chien apparentés génèrent de la consanguinité, des appariements entre reproducteurs porteurs et la production de chiens atteints dans la descendance. Le double jeu de la sur-utilisation des étalons et de la consanguinité intensive a pour conséquence d’amplifier la fréquence de l’anomalie génétique dans la race qui atteint actuellement 20 à 50% de porteurs pour certaines maladies. A titre de comparaison, la fréquence des maladies génétiques humaines ne dépassent jamais 0,1%.

    L’effet fondateur lors de la création de la race, la reproduction et la sélection en circuit fermé au sein de la race expliquent que la plupart des maladies génétiques sont spécifiques d’une race. Les races constituent chacune des isolats génétiques évoluant indépendamment les uns des autres avec leurs propres maladies héréditaires.

     

    Comment dépister une maladie génétique ?
    Des solutions traditionnelles existent depuis des années pour dépister les maladies génétiques du chien, il s’agit le plus souvent d’examens cliniques pratiqués par un vétérinaire spécialisé :

    - examens oculaires pratiqués par un ophtalmologiste dans le cas d’une maladie oculaire

    - radiographie de la hanche pour la dysplasie coxo-fémorale

    - potentiel évoqué auditif (PEA) pour les surdités

    Ces examens cliniques présentent des inconvénients pour le dépistage : identification uniquement des chiens atteints (souvent tardivement) avec une reproductibilité variable et non des chiens porteurs.

    Le test ADN présente de nombreux avantages pour le dépistage, la sélection et même le diagnostic de maladies génétiques : il est fiable, il permet de dépister les chiens porteurs comme les chiens malades, il peut être mis en oeuvre très tôt dans la vie du chien (dès la naissance), il est valable toute la vie du chien.

    Le test ADN permet néanmoins d’identifier uniquement la ou les anomalies génétiques connues, le test n’est pas utilisable pour détecter d’autres maladies héréditaires touchant le même organe ou le même tissu (la rétine par exemple) n’est pas utilisable pour mettre en évidence des affections acquises (non génétiques).

     

    Les maladies génétiques en élevage
    Les clubs de race ont mis en place des grilles de sélection qui prennent ces maladies en compte puisque, dans la plupart des races canines, on a mis en évidence des prédispositions à certaines affections génétiques. Oculaires, articulaires, cutanées, cardiaques, leur expression symptomatique est variable.

    Le test ADN représente un critère de sélection au même titre que les caractéristiques morphologiques et comportementales des chiens. L’éleveur est alors en mesure de pratiquer la meilleure sélection possible en tenant compte de la beauté, du caractère et de la santé future du chien et de ses descendants.

    Le dépistage est une étape indispensable pour diminuer l’incidence de ces maladies génétiques au sein de races considérées.

    Les laboratoires spécialisés travaillent ainsi à l’élaboration de tests génétiques de dépistage, de plus en plus fiables, qui devraient favoriser une sélection plus pertinente des individus. En effet, seul le dépistage des individus atteints et leur mise à l’écart de la reproduction permettront de réduire la diffusion des affections génétiques au sein d’une race.